Un bon nombre de préjugés et de clichés courent sur l’Hypnose et peuvent parfois effrayer ou, à l’inverse, donner envie de consulter pour « de mauvaises raisons », notamment pour faire « comme à la télé » ou « comme dans un spectacle de Mesmer ». Dans un cas comme dans l’autre, c’est un peu dommage car c’est perdre de vue que l’Hypnose est une thérapie à part entière qui repose sur les capacités phénoménales de l’esprit humain et principalement celle de la partie la moins connue de nous que l’on nomme l’Inconscient.
Il faut savoir que l’Hypnose, qui se pratique apparemment depuis des milliers d’années sous d’autres appellations, désigne à la fois :
- un état de conscience
- et la méthode pour atteindre cet état volontairement.
L’Hypnose, un état naturel,
commun et indispensable
Les spécialistes du sommeil s’accordent à dire que les rêves sont indispensables à l’équilibre de chacun de nous comme des processus de réappropriation des événements dont nous sommes les acteurs dans nos journées.
Il semble bien que l’état d’hypnose joue de la même manière un rôle essentiel à notre « hygiène mentale ». Le plus étonnant est que nous connaissons tous des moments d’hypnose spontanée, parfois même plusieurs fois par jour, la plupart du temps sans en avoir la moindre idée. Cela se produit quand on est « dans la lune », que l’on a « la tête ailleurs », que l’on réalise en arrivant à destination après un trajet automobile que l’on n’a pas été conscient tout du long, comme si on avait fait la route « en mode automatique » … Tout ceci constitue ce que l’on appelle des expériences d’hypnose commune.
On parle souvent d’état modifié de conscience pour désigner l’Hypnose. De la même façon que le sommeil profond et le sommeil paradoxal (les rêves) sont des états modifiés du sommeil, l’Hypnose est un état modifié de l’état de veille.
L’Hypnose, lieu de ressources
C’est un état dans lequel notre mental débraie, se met un peu à l’écart, laissant notre esprit vagabonder ailleurs, à la limite de ces territoires inconscients où naviguent les rêves, là où nous attrapons les bonnes idées (l’intuition), là où surgissent opportunément des souvenirs que l’on croyait perdus, etc. C’est aussi le lieu de nos croyances, de nos certitudes acquises au gré de l’éducation et également le lieu de nos blessures dont les sources sont aussi diverses que la perte d’un être cher ou une parole offensante. Et – c’est là que cela devient intéressant et utile – c’est également le lieu où se trouvent toutes les ressources pour aider notre corps et notre âme. Le tout est de savoir les activer !
Il est par conséquent inutile de s’attendre à dormir en séance d’hypnose puisque c’est un état de veille ! Certes un état modifié de veille mais pas du tout un sommeil. Il est donc erroné de parler de « sommeil hypnotique ».
Une séance d’Hypnose consiste simplement à permettre à la personne de plonger sereinement et en sécurité dans cet état modifié de conscience pour qu’elle puisse, guidée par le thérapeute, mettre en place son amélioration ou son évolution, selon sa demande.
Deux grandes familles d’Hypnose
Il existe deux grandes façons d’y parvenir.
- Soit, au moyen du langage et non du regard (!), en aidant l’esprit de la personne à se dissocier de son corps, c’est-à-dire en lui donnant l’impression que son corps ne lui obéit plus. On parlera alors d’Hypnose dissociante ou d’Hypnose éricksonienne (du nom de Milton H. Erickson, un fameux psychiatre américain du XXe siècle qui l’a inventée).
- Soit, toujours à l’aide d’un accompagnement verbal, en l’associant au contraire encore davantage à son corps, à ses expériences sensorielles, aux autres, à sa place dans le monde, dans l’univers. On parlera alors d’Hypnose associante au premier rang desquelles l’Hypnose Humaniste conceptualisée il y a une vingtaine d’année par Olivier Lockert (IFHE).
Dans le premier cas, l’hypnose induit un état modifié de conscience perméable aux suggestions thérapeutiques du praticien, dans le second il s’agit d’un état augmenté de conscience dans lequel l’intention d’évolution de la personne consultante la conduit directement vers son objectif.
Suivant les cas, les personnalités, les problématiques rencontrées, je pratique l’une ou l’autre de ces formes d’Hypnose, l’important étant le résultat et non la méthode.